En 2001, Lady Rosa of Luxembourg de l’artiste féministe Sanja Iveković est exposée pour la première fois dans l’espace public. Seulement quelques jours après son inauguration, cette œuvre d’art – une version enceinte de la Gëlle Fra, Monument du Souvenir inauguré en 1923 et dressé à la mémoire des soldats luxembourgeois morts lors de la Première Guerre mondiale – est violemment critiquée dans la presse. La population se divise alors entre les partisans de l’œuvre et ses détracteurs.Dans ce monologue, Lady Rosa of Luxembourg devient un personnage à part entière. Vingt ans après avoir suscité un vif émoi, elle décide de prendre la parole et demande audience. Elle tente, avec un brin de naïveté et d’humour, de mettre des mots sur ce qu’elle a vécu. Et, tout en revendiquant son individualité et les raisons de son existence, elle interroge la violente polémique de l’époque et les intentions de sa créatrice.